Le 14 novembre 2025, le Sénat accueillera les 18ème Rencontres de Santé Respiratoire France, consacrées à un thème essentiel : « Prévention en santé respiratoire : passons à la Prév’Action ! ». Ce colloque annuel, organisé par l’association Santé Respiratoire France, réunira patients, aidants, professionnels de santé et acteurs du logement, notamment pour aborder un sujet trop souvent négligé : le rôle de l’habitat dans l’évolution des maladies respiratoires.

Asthme, BPCO, allergies, infections chroniques… toutes ces pathologies sont influencées par l’environnement intérieur. Et parmi les facteurs aggravants, l’humidité du logement est l’un des plus insidieux.

Une ambassadrice engagée : Élodie Gossuin témoigne

À l’occasion de ce colloque, Élodie Gossuin interviendra en tant que grand témoin. Ambassadrice officielle du programme Maison Saine, elle partagera son expérience personnelle d’asthmatique ayant vécu dans une maison humide. Son témoignage mettra en lumière les conséquences concrètes de l’humidité sur le quotidien : nuits hachées, crises respiratoires, fatigue chronique… mais aussi le soulagement et la transformation après des travaux d’assainissement.

Son engagement auprès de Maison Saine, porté par le pôle d’engagement sociétal de Murprotec, vise à sensibiliser les familles, les élus et les professionnels du bâtiment à l’importance de traiter l’humidité à la source.

Humidité : un double risque en prévention

Le colloque du Sénat abordera la prévention sous deux angles complémentaires :

• Prévention primaire : éviter que des personnes en bonne santé ne développent une maladie respiratoire. L’humidité favorise les allergies, les sensibilisations et les infections à répétition.
• Prévention tertiaire : limiter les complications chez les personnes déjà malades. Un logement humide aggrave les symptômes, favorise les exacerbations et réduit l’efficacité des traitements.

Autrement dit, l’humidité augmente le risque de tomber malade… et aggrave les symptômes une fois la maladie installée. C’est pourquoi Santé Respiratoire France appelle à intégrer le logement dans les politiques de santé publique.

Le programme Maison Saine : une réponse concrète

En partenariat avec Santé Respiratoire France, Murprotec a lancé le programme Maison Saine pour accompagner les patients respiratoires dans l’amélioration de leur habitat. Grâce au RespiLab — le laboratoire vivant de l’association — des enquêtes ont été menées pour documenter les liens entre humidité, qualité de l’air intérieur et santé respiratoire.

Les résultats sont sans appel : de nombreux malades vivent dans des logements humides, et l’assainissement du bâti améliore significativement leur qualité de vie.

Ce que chacun peut faire

• Observer les signes d’humidité : taches, odeurs, condensation.
• Mesurer l’humidité avec un hygromètre (objectif : entre 40 % et 60 %).
• Faire diagnostiquer la cause : infiltration, remontée capillaire, condensation.
• Traiter la source avant d’isoler ou de ventiler.
• Parler de l’environnement au médecin : cela peut changer le suivi et les traitements.
• S’informer sur les aides disponibles pour les travaux d’assainissement.