L’OMS fait le lien entre santé et habitat
Les recommandations de l’OMS sur le logement et la santé montrent que l’humidité, le froid, le bruit et la mauvaise qualité de l’air intérieur ont des effets directs sur le sommeil, la santé mentale et les maladies chroniques. Un logement sain est un levier puissant de prévention.
Voici une synthèse des principaux enseignements des Directives de l’OMS en matière de logement et de santé, qui rassemblent les preuves scientifiques sur les liens entre conditions de logement et santé physique et mentale.
Pourquoi le logement est un enjeu de santé publique
L’OMS rappelle que le logement est un déterminant majeur de la santé :
- On y passe en moyenne 60 à 90 % de notre temps.
- Les enfants, les personnes âgées et les malades chroniques y sont particulièrement exposés.
- Les logements dégradés ou mal conçus peuvent aggraver des maladies existantes ou en déclencher de nouvelles.
Humidité et moisissures : des effets multiples
L’humidité excessive dans le logement favorise :
- La prolifération de moisissures et d’acariens.
- Une mauvaise qualité de l’air intérieur.
- Des irritations respiratoires, des allergies, de l’asthme et des infections chroniques.
Mais l’OMS souligne aussi des effets moins visibles :
- Troubles du sommeil : l’humidité perturbe la respiration nocturne, augmente les réveils et réduit la qualité du repos.
- Santé mentale : vivre dans un logement humide est associé à une augmentation du stress, de l’anxiété et même de la dépression, notamment chez les personnes vulnérables.
Températures intérieures : ni trop froid, ni trop chaud
Les logements trop froids ou mal isolés :
- Augmentent les risques de maladies respiratoires et cardiovasculaires.
- Perturbent le sommeil et le confort thermique.
- Sont associés à une hausse de la mortalité hivernale.
Les logements trop chauds :
- Favorisent les troubles du sommeil, la fatigue et les risques cardiovasculaires.
- Sont particulièrement dangereux pour les personnes âgées et les enfants.
Santé mentale et bien-être : un lien direct
L’OMS cite plusieurs études montrant que :
- Les logements humides, bruyants ou surpeuplés sont associés à une augmentation des troubles anxieux et dépressifs.
- Le manque de confort, d’intimité ou de sécurité dans le logement peut générer du stress chronique.
- Une mauvaise qualité de l’air intérieur est liée à des troubles cognitifs et à une baisse du bien-être général.
Sommeil : un indicateur clé
Le sommeil est l’un des premiers domaines affectés par un logement malsain :
- L’humidité, le bruit, les températures extrêmes et les odeurs perturbent l’endormissement et le sommeil profond.
- Les troubles du sommeil sont eux-mêmes liés à une baisse de l’immunité, à des troubles de l’humeur et à une aggravation des maladies chroniques.
Ce que recommande l’OMS
L’OMS propose des recommandations concrètes :
- Maintenir une humidité relative entre 40 % et 60 %.
- Assurer une ventilation efficace et contrôlée.
- Isoler correctement les murs et les fenêtres pour éviter les pertes de chaleur.
- Éviter les matériaux et revêtements favorisant la condensation.
- Traiter les moisissures à la source, pas seulement en surface.
- Adapter le logement aux personnes vulnérables (personnes âgées, malades, enfants).
Réparer le logement, c’est prévenir la maladie
Un logement sain permet :
- De mieux dormir.
- De respirer un air plus pur.
- De réduire le stress et les troubles de l’humeur.
- De prévenir les maladies respiratoires, cardiovasculaires et mentales.
Source OMS :
WHO Housing and Health Guidelines