7 novembre Journée Européenne d’info sur le radon

Ce gaz invisible qui menace l’air de nos maisons

Chaque 7 novembre, à l’occasion de la Journée européenne du radon, les experts en santé environnementale rappellent l’existence d’un danger silencieux qui se cache dans nos sous-sols, nos caves et parfois même dans nos salons : le radon. Ce gaz radioactif naturel, incolore et inodore, est pourtant l’un des polluants les plus préoccupants de l’air intérieur. Et il mérite toute notre attention.

Pourquoi une journée dédiée au radon ?

La Journée européenne du radon a été créée en 2015 par l’European Radon Association (ERA). Elle a lieu chaque année le 7 novembre, date anniversaire de la naissance de Marie Curie, pionnière de la recherche sur la radioactivité. L’objectif est simple : sensibiliser le grand public, les professionnels du bâtiment et les collectivités aux risques liés au radon et aux moyens de s’en protéger.

Le radon, un polluant naturel mais dangereux

Le radon provient de la désintégration de l’uranium présent dans certaines roches et sols. Il s’infiltre dans les bâtiments par les fissures, les joints, les canalisations ou les matériaux poreux. Une fois à l’intérieur, il peut s’accumuler dans les espaces clos et mal ventilés, notamment les pièces en contact direct avec le sol.

Ce gaz est reconnu comme cancérogène certain par les autorités sanitaires. En France, il est la deuxième cause de cancer du poumon après le tabac, responsable d’environ 3 000 décès chaque année. Et contrairement à d’autres polluants, il ne provoque pas de symptômes immédiats : ses effets sont insidieux et se manifestent souvent après plusieurs années d’exposition. 

Des milliers de communes concernées en France

La présence de radon dans les habitations dépend fortement de la géologie locale. En France, plus de 12 millions de personnes habitent dans des zones classées à potentiel radon élevé. Ces zones dites « radon complètes » se situent principalement dans les régions granitiques ou volcaniques comme le Massif Central, la Bretagne, la Corse, les Vosges ou encore la Bourgogne-Franche-Comté.

Dans ces territoires, les concentrations de radon peuvent dépasser largement les seuils recommandés. À partir de 100 becquerels par mètre cube (Bq/m³), une vigilance est conseillée. Au-delà de 300 Bq/m³, des actions correctives sont fortement recommandées.

Comment savoir si votre logement est concerné ?

Le radon est présent sur toute la surface du territoire, mais les communes les plus touchées sont listées sur le site de l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection. La seule façon de connaître la concentration de radon chez soi est de la mesurer. Des dosimètres sont disponibles à l’achat ou via certaines campagnes locales de dépistage. La période idéale pour effectuer cette mesure se situe entre octobre et avril, lorsque les habitations sont les plus confinées.

Des gestes simples pour limiter les risques

  • Aérer régulièrement les pièces, surtout celles en contact avec le sol
  • Vérifier et entretenir les systèmes de ventilation
  • Colmater les fissures et passages de canalisations
  • Ventiler les sous-sols et vides sanitaires
  • Refaire une mesure après travaux pour vérifier leur efficacité

 

Un enjeu de santé publique à intégrer dans la QAI

Chez Maison-Saine.fr, nous défendons une approche globale de la qualité de l’air intérieur. Le radon en fait partie intégrante. Trop souvent ignoré, il mérite d’être intégré dans les diagnostics immobiliers, les rénovations énergétiques et les politiques locales de santé environnementale.

La Journée européenne du radon est l’occasion idéale pour s’informer, mesurer et agir. Car un air sain, ce n’est pas seulement un air sans poussière ou sans odeur : c’est un air sans danger.

 

Sources :

  • European Radon Association
  • Santé publique France
  • Géorisques
  • Carte présence Radon : https://recherche-expertise.asnr.fr/savoir-comprendre/environnement/connaitre-potentiel-radon-ma-commune